Le site internet Quartz a récemment mené une étude sur un échantillon de la population indonésienne et nigérienne. L’objectif était de savoir si les sondés utilisent Facebook et internet. Les résultats sont quelque peu surprenants puisque 11% des Indonésiens et 9% des Nigérians interrogés affirment qu’ils utilisent Facebook mais pas internet.
La faute au programme internet.org ?
Cette réponse peut paraître surprenante mais n’est pas dénuée de sens dans des pays où l’accès à internet n’est pas systématique. L’explication de cette confusion se trouve tout simplement du côté du programme internet.org, entre autres. Ce programme rappelons-le, est notamment soutenu par des acteurs majeurs de la technologie et des organismes à but non lucratif. Facebook est en grande partie porteur de ce projet qui a pour objectif de donner accès à un internet (et à Facebook par conséquent) partout dans le monde, même dans les endroits les plus reculés.
Accéder à Facebook avant le reste du web ?
Par le biais de ce programme, Facebook donne accès gratuitement à son application dans une demi-douzaine de pays du monde. De quoi créer des confusions puisque ces utilisateurs ne peuvent accéder qu’à Facebook et non au reste du web car celui-ci devient payant. Par conséquent, Facebook devient un espace fermé qui permet tout de même de s’ouvrir au reste du monde et d’être informé en temps réel. Les nigérians et les indonésiens interrogés considèrent de ce fait que Facebook ne fait pas appel à internet.
And what does it mean if masses of first-time adopters come online not via the open web, but the closed, proprietary network where they must play by Facebook CEO Mark Zuckerberg’s rules?
Un problème de fond qui pose de nombreuses questions. En voulant donner accès à son réseau social dans les pays les plus reculés, Mark Zuckerberg réussira peut-être à créer une nouvelle norme !
