Depuis le lancement de l’App Store (la boutique d’applications par Apple) en 2008, les développeurs Objective-C, le langage de programmation de l’iPhone, s’en sont donné à coeur joie. Dans le même temps, les concepteurs pour créer un site web HTML regardaient les possibilités pour mobiles avec intérêt.
Aujourd’hui, il existe une nouvelle possibilité : une application iPhone en HTML5. Qui plus est, le HTML5 est basé sur des techniques déjà utilisées par les développeurs.
Mais avant d’écrire l’épitaphe du iOS d’Apple, n’oubliez-pas ceci : que veulent les utilisateurs ?
Si les développeurs pouvaient faire ce que bon leur semble…
Si l’on s’en tenait à la plupart des développeurs, les applications seraient toutes basées sur le web et ainsi n’induiraient pas des tracas tels que ceux causés par le multi-plateforme. Une simple application couvrirait tous les supports, avec une base conçue pour être supportée par et pour tous les appareils.
Hélas, les geeks ont encore du chemin à parcourir avant de décider de la marche du monde. Et, pour le moment du moins, une application qui n’est pas multi-plateforme ne permet pas d’atteindre la plupart des consommateurs.
Les applications HTML5 ne sont pas encore aussi avancées que les applications natives
De nouvelles possibilités sont régulièrement ajoutées au HTML5, comme une fonction vidéo, la géolocalisation ainsi que bien d’autres. Cependant, malgré ces avancées, le nouveau langage web est toujours loin derrière les grandes plateformes natives que sont API et SDK.
HTML5 peut ne jamais être aussi avancé que le sont les applications natives
Ceci est sujet à controverse mais reste une possibilité. Le HTML5 avance à pas de géant, mais les applications natives en font tout autant. Et ces avancées sont rarement partagées avec les développeurs du HTML5 – Siri d’Apple, par exemple, restera toujours à l’unique disposition des utilisateurs de l’iOS.
Les utilisateurs dictent la construction
Pour autant que les développeurs vantent une expérience de conception web unique, la réalité est que de nombreux appareils ont besoin d’être optimisés. Ne pas le faire reviendrait à considérer que les applications web ont un net désavantage par rapport aux applications natives.
Sur toutes les grandes plateformes, le développement et la distribution se font main dans la main. On ne peut pas en dire autant en ce qui concerne les applications HTML5. Et quand bien même une boutique HTML5 ferait du bénéfice, il est difficile de faire mieux qu’un dispositif incorporé directement au matériel.
Etablir une nouvelle relation de facturation
L’achat d’applications HTML5 haut de gamme ne se fait pas de manière aussi fluide qu’avec les applications natives. Bien que les opérateurs mobiles puissent gérer la facturation, cette formule a ses limites. Bien sûr, il existe toujours la possibilité de recourir au paiement par carte de crédit ou Paypal, mais cela soulève toujours des problèmes de risques.
Tout ce que nous venons d’évoquer peut paraître déprimant, mais uniquement dans le cas où vous y chercheriez une solution. La réalité est qu’il n’y a aucune raison pour que les applications natives et HTML5 ne puissent coexister en paix.
C’est la solution qui a été choisie par Facebook. Le géant des réseaux sociaux a lancé son application HTML5 en octobre 2011. La compagnie espère ainsi contourner la commission de 30% que les applications doivent verser à Apple et Android.
L’application HTML5 de Facebook reste pour le moment moins performante que ses populaires applications natives, mais pourrait se montrer lucrative sur le long terme pour le groupe récemment entré en bourse.
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Souvenez vous quand même qu’au lancement du premier iPhone, Steve Jobs justifiait le fait qu’il n’y ait pas d’applications par la possibilité de les faire en HTML5…
« C’est la solution qui a été choisie par Facebook. Le géant des réseaux sociaux a lancé son application HTML5 en octobre 2011. La compagnie espère ainsi contourner la commission de 30% que les applications doivent verser à Apple et Android. »
Android n’est pas une entreprise, c’est Google. Et Facebook est une application gratuite. Est-ce qu’ils cherchent vraiment à contourner une commission de 30% de 0 dollars ?