Rendez-vous avec Anne-Isabelle Dauça (CEO) pour découvrir et parler du projet Padoo au travers d’une interview. Voici l’échange retranscrit que nous avons eu :
Pouvez-vous vous présenter rapidement ?
J’ai eu diverses expériences dans des domaines très différents : c’est la raison pour laquelle j’ai un profil plutôt atypique. C’est un mélange d’expertise dans le secteur des ONG, de compétences web et marketing, de management et d’esprit d’entreprise.
Mon associé, Nicolas Rennert, a une formation d’ingénieur qui complète bien mon profil.
Pouvez-vous présenter Padoo à ceux qui ne le connaîtraient pas encore ?
Padoo offre une solution durable à la problématique des objets perdus afin de réduire le pourcentage d’objets perdus non retrouvés par leurs propriétaires. Padoo propose l’identification d’objets perdus, et rend ainsi possible à la personne l’ayant trouvé de contacter son propriétaire via une application web.
L’identification de l’objet se fait grâce à une étiquette composée d’un QR Code et d’une puce RFID. Ces étiquettes intelligentes deviennent les passeports numériques de nos objets.
D’où vient le nom ?
Pour retrouver un objet perdu, les chrétiens invoquent Saint Antoine de Padoue : « Saint Antoine de Padoue, toi qui retrouve tout, aides moi à retrouver… ». Le nom de notre service, Padoo, vient donc de là, même si cela ne s’écrit pas de la même façon.
Comment cela fonctionne ?
Une étiquette composée d’un QR Code et d’une puce RFID permet d’identifier l’objet. Les étiquettes Padoo sont en vente sur le site internet Padoo.io. Ensuite, pour enregistrer un objet, rien de plus simple : il suffit de flasher l’étiquette depuis un mobile via un lecteur de QR Code ou RFID.
Si l’objet enregistré et étiqueté est perdu, la personne l’ayant retrouvé, flashera l’étiquette pour rentrer en contact avec le propriétaire.
Pourquoi et comment avez-vous eu une telle idée ?
Vous avez certainement déjà du perdre un objet. Nous, c’était notre cas. Et comme 80 % des français qui ne s’embêtent pas à réclamer leurs objets perdus faute de temps et de solution pour les aider dans cette démarche, nous ne nous sommes pas embêtés à faire le tour des services d’objets trouvés.
Cette problématique des objets perdus est loin d’être insignifiante. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Rien qu’à Paris, chaque jour 600 à 700 objets sont rapportés au service des objets trouvés selon les chiffres de la Préfecture de police. Imaginez ce même chiffre à l’échelle de la France ! Or, seulement 20% sont récupérés, et les services d’objets trouvés n’ont aucune solution pour informer les propriétaires.
Avec Padoo, nous avons souhaité répondre à cette problématique en facilitant le contact entre le propriétaire d’un objet et celui l’ayant trouvé.
D’après vous, quelle est votre plus grande force par rapport à vos concurrents ?
Nous n’avons pas actuellement de concurrents offrant un service identique avec la même technologie. Nous avons des concurrents mais qui proposent pour la plupart une solution pour la perte d’objets à la maison, et le plus souvent la technologie utilisée est le bluetooth.
Comment vous rémunérez-vous ?
Deux principales sources de rémunération :
- une première en B2C : l’objectif est de faire fabriquer des étiquettes intelligentes et de les vendre directement à travers un site de e-commerce ou par l’intermédiaire de partenaires comme des magasins de maroquinerie.
- une deuxième en B2B : l’objectif est de vendre notre service à des partenaires particulièrement dans le domaine du luxe. Dans ce cas, notre service va bien au delà de l’aide pour retrouver un objet perdu. Notre service visera à fournir un passeport numérique pour les articles de luxe : ce passeport permettra de garantir l’authenticité, donnera des informations produit, et sécurisera la revente.
Le service est lancé depuis quelques temps, quels sont les retours que vous avez eu depuis ?
Le service a été lancé officiellement depuis le vendredi 13 juin 2014. Il est encore trop tôt pour parler de retour, notamment sur la partie B2C. Par ailleurs, sur la partie B2B, nous sommes en contact avec une marque de luxe pour un premier partenariat.
Combien de personnes travaillent actuellement sur le projet et quelles sont leurs fonctions ?
Actuellement trois personnes travaillent sur le projet. Les deux fondateurs : Nicolas Rennert, le CTO, et Anne-Isabelle Dauça, le CEO. Ils sont aidés par Stéphane Schoorens, frontend developpeur.
Quels sont vos projets à court terme ? Long terme ?
Dans les 6 prochains mois, nos principaux objectifs sont de développer des partenariats avec des entreprises dans le secteur du luxe ainsi qu’avec des services d’objets trouvés. A plus long terme, notre objectif est d’ajouter des services liés aux objets comme la gestion des prêts, et la revente.
Quel est le souci qui a été le plus dur à combattre ?
A l’origine notre projet était très large. Nous souhaitions nous attaquer à la problématique du cycle de l’objet dans sa globalité, et proposer un service à chaque étape : aide à la décisions d’achat, partage d’expérience, aide à la réparation, revente…
Petit à petit nous nous sommes rendus compte que nous ne pourrions pas nous attaquer à tout et que nous devions itérer. Cela n’a pas été facile dans un premier temps de renoncer à une partie du projet mais itérer, doit être le mot d’ordre d’une startup. Sans cela, c’est voué à l’échec dès le départ.
Si vous aviez un conseil pour les gens qui souhaitent se lancer, quel serait-il ?
Le conseil le plus précieux, qui m’a été donné, est de ne pas réfléchir sur le fait de se lancer ou pas. Quand on a vraiment envie de se lancer, il faut y aller sans se poser dix milliards de question sinon on y va jamais. C’est un peu comme quand on décide d’avoir un enfant, si on réfléchissait trop, on finirait sûrement par ne pas sauter le pas !
Autre conseil que je tire cette fois de mon expérience avec Padoo, c’est itérer. L’itération est fondamentale pour arriver à un projet viable notamment sur le plan économique .
Quelle est votre actu du moment (c’est le moment de se faire de la pub ou de nous dire ce que vous cherchez) ?
Padoo a été officiellement lancé le vendredi 13 juin après plusieurs mois de développement et de design. Ce lancement concerne la partie grand public de notre activité, et donc l’ouverture de l’e-shop accessible depuis Padoo.io.
Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Les étiquettes Padoo sont déclinables à l’infini. C’est pourquoi notre prochaine actualité sera la sortie d’une étiquette spéciale Brésil en édition limitée.
Pour clore cette interview, nous souhaitons une bonne continuation à Anne-Isabelle Dauça dans son projet Padoo, en espérant que celui-ci rencontre le succès escompté. De votre côté, n’hésitez pas à faire part de vos remarques sur le service pour l’aider dans sa démarche (fonctionnalité, design, avis, etc.).
C’est dommage ! Car, il y a déjà plusieurs entreprises de ce type. Pour ma part, j’ai eu l’audace d’essayer un produit similaire. Je dis le mot audace car c’est une entreprise canadienne. En premier, j’étais simplement curieux d’essayer le produit ! Par contre, j’aime bien le concept et je me suis laissé tenté par leurs autres produits… J’aurai aimé qu’une entreprise de ce type soit en France… L’entreprise dont je mentionne est 2BEID http://www.2beid.com.
Rien qu’en voyant la vidéo de promo du service dont tu parles je suis mal à l’aise. C’est pas vraiment un technique d’approche qui pourrait me donner envie d’acheter leur produit ;)
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