La sécurité des télécommunications du Canada (CSEC), corroboré par des documents diffusés par Edward Snowden l’année dernière, montre l’existence d’un logiciel espion nommé Babar et développé vraisemblablement par les services secrets français. Les experts avouent qu’il est encore difficile d’assurer que la DGSE est à l’origine de ce programme, même si les premières pistes semblent confirmer cette hypothèse (lié à un anglais approximatif dans les commentaires).
Dérivé d’EvilBunny, le logiciel espion permettrait à celui qui le contrôle de pouvoir récupérer de nombreuses informations sensibles à l’insu de l’utilisateur final. Il cible plutôt les conversations sur les messageries instantanées (Yahoo!, Skype, MSN à l’époque) grâce à un keylogger (qui permet de collecter dans un fichier tout ce qui est tapé sur un clavier comme une conversation, des codes bancaires, codes d’accès à des services tiers…).
Le logiciel espion aurait aussi la capacité d’exploiter votre webcam, votre micro ou haut-parleur pour regarder et écouter ce qui se passe dans la salle où est présente l’ordinateur.
Selon les experts, la cible de Babar ne serait pas tout le monde. Aujourd’hui, il ciblerait essentiellement l’Iran pour espionner le programme nucléaire de Téhéran mais serait clairement moins puissant et évolué que Stuxnet qui avait complètement endommagé les centrifugeuses iraniennes.
En attendant et comme toujours dans ces histoires, il est difficile de vérifier les informations. La DGSE ne confirme pas être derrière Babar. Il faudra attendre les prochaines semaines pour en savoir plus.
