Si vous faîtes partis des (heureux ?) 2,2 millions de clients Free Mobile alors vous savez que le nouvel opérateur a quelques soucis de fonctionnement avec son réseau. En plus de se faire une très mauvaise image auprès des consommateurs, cela agace de plus en plus son partenaire principal Orange avec qui il a signé il y a quelques mois des accords d’itinérance.
En effet, Free Mobile a convenu d’un accord avec Orange pour pouvoir exploiter son réseau moyennant finance (environ 1 milliard d’euros) lorsque son propre réseau n’est pas disponible. Malheureusement avec les pannes à répétition, c’est le réseau Orange qui prend la relève et voit sa charge quotidienne impactée par les abonnés de son concurrent.
Du coup, Orange est monté au créneau une première fois en annonçant vouloir imposer des limitations à ces utilisateurs particuliers mais est revenu à la charge ce weekend en annonçant des mesures plus radicales :
Orange n’hésitera pas à suspendre [le contrat] si les incidents sur le réseau de Free Mobile devaient affecter la qualité de son service
Si tel était le cas, alors cela pourrait signer l’arrêt de mort de Free Mobile et surtout des abonnés derrière qui se verront obligés de prendre un abonnement téléphonique chez l’un des concurrents du marché. Pour éviter d’en arriver là, l’ARCEP s’est saisie du dossier pour enquêter sur les origines des soucis et surtout trouver le véritable responsable. Est-ce Free Mobile qui a un véritable souci avec son infrastructure ? Est-ce Orange qui fait tout pour abattre son concurrent ? Autant de questions dont nous aurons les réponses dans quelques semaines, lorsque l’étude du dossier aura avancé.
Une chose est sûre, ce sont les consommateurs finaux qui trinquent dans cette histoire puisque la majorité des abonnés de Free Mobile connaissent actuellement de nombreux incidents, au point d’en faire une parodie de la série Bref pas si drôle que ça finalement !
[…] C’est donc une très bonne nouvelle pour le nouvel opérateur téléphonique qui vient de passer avec brio sa première deadline qui lui imposait de couvrir à minima 27% du territoire pour son lancement. Cela devrait participer à définir la part de responsabilité de l’opérateur dans l’affaire qui l’oppose à son partenaire Orange. Pour rappel et à cause de soucis incessants, celui-ci avait évoqué la possibilité de rompre son contrat d’itinérance… […]