Date et heure
01/10/2020
Toute la Journée
Localisation
Espace Tival
2 place de la réunion
68260 Kingersheim
France
Depuis bientôt dix ans, l’Erepday est devenu l’événement incontournable de la rentrée en matière d’e-réputation, de stratégie social media et de webmarketing. Cette année, compte tenu du contexte sanitaire, l’événement devient hybride et offre la possibilité (pour 49€) à chacun-e d’assister à toutes les conférences depuis son canapé et d’interagir avec les intervenants via une application dédiée. En outre, et de façon plus traditionnelle, une soixantaine de personnes pourront assister à l’événement en présentiel. Partenaires média de l’événement depuis 2012, nous avions à coeur de pouvoir continuer à partager avec vous nos impressions et serons présents toute cette journée à Kingersheim le 01 octobre 2020. Retrouvez ci-dessous nos notes de conférences :
Table ronde « Content is King, Community is Queen, l’exemple de #BonjourPPC »
Avec Damien Douani, Expert médias et innovation numériques chez Fada Social ; PPC, créateur du podcast live collaboratif #BonjourPPC (chaque matin 7h35 sur Twitter), Céline Beckrich, « Madame Instagram », Laura Bokobza et Isabelle Boucher-Doigneau, membres de « la room » PPC.
Parti d’un podcast matinal, le contenu généré par la team PPC a migré progressivement sur un blog, puis sur Discord et enfin sur Linkedin, le tout sur un format Live et collaboratif. Le collectif a une capacité à pivoter de façon très agile et rapide. Cette aventure -qui fête ses deux ans- a été rendue possible grâce à la force du collectif, à l’entraide, aux échanges, aux partages bienveillants entre les 450 membres du groupe. Ambiance cozy web donc, loin des trolls et haters, ce collectif est voué à grandir, n’hésitez pas à rejoindre l’aventure !
Mais au fait, Why ? : La raison d’être c’est l’inclusion numérique du plus grand nombre. Initiés du digital, les membres de la room donnent des clés pour mieux comprendre le numérique. Avec cette envie de partager, personne n’est obligé, tout le monde est bénévole et transmet par passion.
C’est extrêmement motivant et bienveillant de fonctionner en collectif ! Isabelle Boucher-Doigneau
Personnellement, chez WebLife, on apprécie de pouvoir découvrir un sujet différent (et d’actualité) chaque matin sur Twitter, et de creuser un thème d’actualité lors des événements le soir sur le serveur Discord une fois par semaine : Sérendipité est le maître mot !
Le futur du marketing ne ressemble pas à ce que vous imaginez
Avec Gregory Pouy, blogueur, conférencier, consultant et créateur de Vlan – un podcast qui analyse l’évolution de la société à l’ère de la révolution industrielle.
Le marketing du XXIe siècle est basé sur trois piliers : mensonge secret et contrôle. De fait, les consommateurs ont perdu la confiance envers les marques. Internet a apporté une certaine transparence et l’exigence des clients a augmenté. On peut travailler très dur sur un sujet mais si la question à la base est mauvaise, on se plante. Cela s’applique bien entendu à l’évolution du marketing. On constate que tout descend en profondeur, des experts fleurissent à droite à gauche et on ne sait plus où donner de la tête.
Aujourd’hui on fait du growth hacking, du precision marketing, mais à force de se concentrer sur la data et les technologies, on oublie l’essentiel : être pertinent. La technologie est là pour renforcer les relations humaines.
Le commerce, c’est d’abord et avant tout une question d’humains (et pas de technologie). Grégory Pouy
Les utilisateurs veulent être aimés, avoir leurs intérêts protégés, un sentiment d’appartenance, trouver du sens et être respectés. A chaque fois que vous faites du marketing de précision vous abîmez la confiance de l’utilisateur. L’objectif est de rendre ses clients heureux sur le long terme même si cela coûte à court terme.
Le marché de masse disparaît au profit d’un marché de niche. On a un discours et une posture différente en fonction du consommateur auquel on s’adresse.
Vous pouvez attendre la vague, apprendre à nager ou prendre un surf et aller l’affronter ! N’attendez pas, ayez un temps d’avance sur vos concurrents. Un leader doit avoir du courage et se requestionner en permanence. On doit repenser son What et son design en permanence, pas le Why. Un mot de la fin : redéfinissez les histoires que vous racontez : c’est quoi le bonheur ?
SEO : Les 9 astuces “quick win” de la team Blueboat pour améliorer rapidement votre visibilité
Table ronde animée par Christophe Thil, Fondateur & Gérant chez Blueboat ; avec Mickaël Hamard, Chef de projet stratégie chez Blueboat.
Méfiez-vous des titres « putaclic ». Posez-vous les bonnes questions par rapport à votre site et sa position actuelle en matière de référencement. Prenez le temps d’aller vite mais réflechissez à « où et comment vous souhaitez être visible » ?
Parlez responsive et Google friendly à Google pour que le célèbre moteur de rech donne le poids attendu à votre site dans ses résultats de recherches.
Déterminez des objectifs de positionnement adaptés. Prenez du recul vis à vis de vos concurrents, surtout sur un secteur dense, cherchez la meilleure manière de toucher votre cible.
Etre visible au bon moment, au bon endroit. Chercher une certaine cohérence, moins de mots clés mais un focus précis sur l’endroit où vous voulez (et devez) être visible. Adaptez votre contenu par rapport aux thématiques phares de votre domaine d’activité.
Se concentrer sur l’expérience client. Parallèlement au SEO, pensez clients ! L’exemple d’eventbrite qui a été utilisé pour l’Erepday où l’emplacement « code promo » est très peu lisible, et on risque d’égarer ses prospects. Le parcours client est important.
Ne pas négligez les avis clients. Les clients mécontents ont pris l’habitude de se plaindre sur le web, il est temps d’aller chercher les personnes satisfaites. Directement en sortie de commerce, plutôt que par mail…
Google est passé de moteur de recherches à un moteur de réponses et s’appuie sur les notations des entreprises.
Tissez des liens sur le long terme, mais pas avec n’importe qui ! Communiquez avec d’autres partenaires, obtenez des liens d’autorité.
Définissez des objectifs chiffrés en coût contact avant d’approcher une agence.
Question dans la salle : Une réponse de Google suite à une requête en vocal n’est pas forcément la même qu’après une recherche position zéro.
Médias sociaux, médias d’infos : Comment un média « traditionnel » arrive à se réinventer pour être au plus proche de ses lecteurs ?
Avec Amandine Munier, Community Manager aux Dernières Nouvelles d’Alsace.
L’information est devenue un produit, il est important pour un média d’être présent sur les réseaux sociaux pour :
- informer, éduquer – c’est leur coeur de métier ;
- rajeunir l’image de marque, fun et dynamique ;
- toucher un nouveau public ;
- survivre…
Les Réseaux Sociaux sont la première source d’information des 18-34 ans. Amandine Munier
Le format Live est un levier très puissant sur les RS : 10 fois plus d’engagement sur un Facebook Live que sur une vidéo traditionnelle.
Ce qui importe, c’est donc de savoir quel contenu adopter sur quelle plateforme ? Pourquoi un live tweet plutôt qu’un IGTV ? L’exemple de Brut qui est parvenu à devenir omnicanal pour être au plus proche de son audience.
A côté de cela, le format Story fonctionne de mieux en mieux et a fait son apparition sur toutes les plateformes ou presque. Pensez à construire une Story comme si vous écriviez un récit : introduction, développement, conclusion. Ce format permet d’être au coeur de l’information, et apporte une certaine proximité avec le lecteur. Le tour de force avec les RS c’est d’en faire partie. Le format Story est très immersif et permet l’incarnation du journaliste.
TikTok a dépassé les 2 Milliards de téléchargement pendant le confinement. Au mois d’avril 2020, les français ont passé 3 heures par jour sur les réseaux sociaux (4h50 pour les plus jeunes).
On termine sur un exemple émouvant avec la création du groupe Facebook créé par Amandine pendant le confinement où il n’a pas été nécessaire de modérer puisque les 12 000 personnes partageaient en toute bienveillance et entraide.
Pourquoi investir dans du contenu de qualité pour toucher ses utilisateurs ?
Avec Romain Chavon, CMO et « chevalier du ROI » chez Epopia.
Epopia est un jeu par courrier postal qui fait lire et écrire plus de 60 000 enfants en France. C’est un peu « l’histoire dont vous êtes le héro 2.0 », un jeu interactif et personnalisé à chaque enfant.
Pour se développer, la société Epopia a essayé des campagnes TV, en vain, et s’est essayé aux RP en identifiant elle même des cibles précises. Pour ce faire, ils recommandent de chercher des personnes sensible à votre cause, si vous n’avez pas de contact direct dans les équipes de rédaction. Plutôt que d’envoyer votre pitch générique à 10 000 personnes, il faut cibler et y mettre de l’émotion, de la proximité.
Epopia a retenu quatre piliers de contenus / axes de communication :
- l’interaction : chaque enfant (et indirectement ses parents) étant moteur dans la suite de son histoire ;
- la pédagogie : accompagner l’enfant dans l’écriture de son histoire, via 123 fiches ;
- coulisses : proximité et humanisation de la société ;
- Littérature jeunesse : création de livres récapitulatifs.
Apporter du contenu récurrent et de qualité à votre communauté. Romain Chavon
Qualité, quantité, le fond et la forme, mais quid de la création de contenus originaux ? Sur les réseaux sociaux, nous sommes en concurrence avec absolument tout le monde, d’où l’intérêt de créer du contenu original de façon récurrente.
Table ronde start-up : comment s’adresser à ses clients ?
Animée par Christophe Thil, avec Noëmie Boschetti, fondatrice de Mums In – le réseau social des parents – et David Lichtlé, Startup Manager chez SEMIA, l’incubateur de startups.
Beaucoup d’entrepreneurs doivent comprendre les codes d’internet et incarner leur marque. C’est un exercice compliqué qui nécessite un accompagnement. Avant de mettre en oeuvre une stratégie marketing et communication, il faut se poser la question suivante : quelle est votre cible, à qui vous vous adressez ? Pour ce faire, il faut être capable de se placer du côté client/utilisateur, de prendre du recul et d’identifier leurs besoins.
Parfois un simple Google form est plus efficace qu’une enquête/sondage quali et quanti. N’hésitez pas à en créer, à associer vos prospects, à chercher des relais sur ces thématiques. On en revient donc à l’aspect co-construction, force d’un collectif, comme nous l’avons déjà évoqué au cours de la journée.
Communiquer nécessite de s’intéresser à son image de marque, à sa personnalité, à ses valeurs. Noémie Boschetti
On termine sur la plateforme de marque qui permet d’avoir un squelette, une ligne éditoriale et définir les différentes pistes de communications et leviers à activer. Quelle valeur ajoutée peut-on apporter par rapport à la communication de la concurrence.
La dictature des minorités « Gestion de crise de l’e-réputation des entreprises »
Avec Nicolas Vanderbiest, blogueur sur les crises de réputation et directeur des opérations chez Saper Vedere.
Tout le monde reçoit le pouvoir de publier, de produire de l’information. On constate que les personne qui ont des idées « radicales » publient davantage que les autres ce qui impose aux plateformes de RS de hiérarchiser et réagencés les contenus diffusés et repartagés. Les algorithmes partent du principe que plus les gens « aiment » une information, plus celle-ci sera repartagée, ce qui explique qu’Internet est rempli de chats, notamment. Ce qui a pour conséquence de donner plus d’influence à certaines personnes.
La facilité de « l’antitoutisme » consiste à se rebeller contre à peu près tout et n’importe quoi. Puisque cela génère de l’émotion, cela génère des conversations, et donc des repartages. Nicolas aborde le phénomène de cadrage informationnel, qui consiste à jouer avec les éléments de contexte pour mettre en lumière telle ou telle cause et oriente de cette manière la façon de penser des lecteurs.
Quand on n’a pas d’avis sur un sujet, on a tendance à suivre la majorité.
Les minorités maîtrisent les codes des RS et parviennent à (ou tentent de) faire pencher les marques en truquant des sondages, en faisant monter une tendance émergente sur twitter dans l’unique but de donner l’illusion d’être majoritaire. On parle de mécanisme d’Astroturfing. Par effet d’assouplissement, on oublie l’émetteur au profit du message…
Mais alors comment distinguer le minoritaire de l’important ?
- La trace représentative, illustratrice d’une opinion partagée par plusieurs clients
- l’expression d’une communauté, non partie prenante avec une autre arène pour laquelle l’organisation est un « idiot utile »
- la trace visible, exprimée par un hub d’audience
On conclue sur la dualité ou l’antagonisme pour une marque de vouloir être mainstream sans pour autant glisser sur ce terrain des minorités qui tentent de les influencer (gammes sans gluten, etc…) On ne peut pas contenter tout le monde, au risque de se perdre dans son identité et il est indispensable de savoir identifier sa cible.
Comment le contenu géographique est devenu incontournable dans le parcours client pour générer du trafic en point de vente et développer son référencement local ?
Avec Jean-Thomas Rouzin, géographe et co-fondateur de Web Geo Services et Woosmap.
Depuis des millénaires, l’homme a voulu partager sa localisation sur des pierres, des cartes, etc. La valeur aujourd’hui, c’est de pouvoir poser ses données sur une carte, de l’envoyer dans Google my business par exemple. Il est rappelé que le store locator de votre site doit être scrupuleusement le même que votre data de cartographie de Google my business.
Etre trouvable sur internet, c’est exister.
Durant le confinement, une très grande partie des utilisateurs a cherché sur internet quels étaient les commerces de proximité à moins d’un km de chez eux. Parallèlement, les recherches d’hôtels-restaurants à proximité a plongé.
La géolocalisation dans le parcours client aujourd’hui, c’est de pouvoir commander un taxi via une application géolocalisée, de pouvoir commander un café et couper la file en fonction de son heure précise d’arrivée. C’est aussi la possibilité d’alerter un client de l’arrivée de son colis avec une précision de 10 minutes.
Quelques exemples de marques inspirantes qui maîtrisent ces aspects de géolocalisation : McDonald’s et Décathlon qui ont une culture d’innovation énorme (automatisation du click & collect…) et Deliveroo qui améliorent l’expérience client à la façon d’une plateforme d’audience.
Comment Carrefour a su faire du Covid-19, une opportunité dans la digitalisation de son catalogue promotionnel
Avec Thomas Rudelle, Digital Marketing Director chez Carrefour.
La promotion fait venir les clients dans les magasins, c’est un fait. Aussi, une partie importante du budget marketing consiste à l’impression de ces catalogues promotionnels. Durant le confinement, il n’était plus possible de distribuer ces catalogues, alors que les magasins étaient bien ouverts. Comment faire venir les clients dans les magasins, comment communiquer sur ces promotions, qui restent l’atout motivation dans le parcours client ? Le groupe Carrefour a profité de l’occasion pour digitaliser son offre, par la création d’un chatbot sur Whatsapp notamment. Sur 2 Millions de correspondances Whatsapp (au Brésil), 56% concernaient la consultation du catalogue, et non pas les solde de carte de fidélité, horaires des magasins, etc…
39M de français sont sur Facebook. Aujourd’hui, il est possible de consulter son catalogue « près de chez soi » depuis son FB Messenger directement via une URL personnalisée. Chaque semaine durant le confinement, 70 000 personnes téléchargeaient ce catalogue. La messagerie instantanée devient un canal privilégié de communication, là où elle était réservée aux réclamations auparavant.
Cette expérimentation va dans le sens des préoccupations écologiques et de la convention citoyenne pour le climat, puisque dans un futur proche (probablement janvier 2021), il sera interdit de déposer des publicités dans les boîtes aux lettres.
Retrouvez très prochainement l’ensemble de ces conférences et tables rondes (ainsi que celles des éditions précédentes) sur la chaîne YouTube de l’Erepday. Merci de nous avoir suivi !