On a tous dans notre entourage une bloggeuse voyage, un pote parti faire un trek dans le désert ou encore un couple d’amis qui s’apprête à faire le tour de l’Asie à vélo. Ou au moins un tonton éloigné qui aime pécher et un cousin qui fait du camping… Bref, tous ceux-là ont un point en commun : le soir venu, ils se posent au coin d’un feu, trient leur photos (de chameaux ou de brochets), et les postent sur Instagram. Ou pas. Mais quand même, pour mon article, on dira qu’ils se connectent, qu’ils envoient des nouvelles, car ce sont des digital nomades ! Le problème, c’est qu’à un moment, tout s’éteint : le smartphone, l’ordinateur portable, l’appareil photo, et le camping-gaz.
Heureusement, Otonohm est là ! Cette startup Lilloise a pensé à tout (sauf au camping-gaz) et propose différentes solutions pour rester branché en toutes conditions ! « Energy everywhere », c’est leur devise, leur promesse, et nous avons voulu vérifier tout cela en testant durant quelques semaines leur sac à dos et panneau solaire pliable. Vous verrez que si ces deux produits sont indépendants, ils peuvent fonctionner de pair, puisqu’il est possible de recharger les batteries du sac avec le panneau solaire.
Otonohm Travel Charge : du courant 220 V dans un sac à dos ?!
Et oui, et ça n’est pas tout : en plus de cette prise secteur 220/230 V, le sac à dos OTONOHM TRAVEL CHARGE dispose de 4 ports USB (2 en USB 5V/1A, et 2 en USB 5V/2.1A) et même d’un allume-cigare (pour la glacière du cousin ?) ; de quoi remettre dans le vert tous vos appareils, du smartphone à l’ordinateur portable en passant par la tablette, le GPS et le drone…Différentes poches vous permettent d’organiser tout votre matériel à l’intérieur, il dispose par ailleurs d’un astucieux sabot interne en forme de « L », lui permettant d’être toujours stable et vertical. De plus, le sac est étanche et a une capacité de 30 L. Si son look est plutôt classique, les matériaux choisis, textiles et tirettes, tout comme les coutures sont de très bonne qualité. On apprécie également le soin apporté au confort, notamment grâce à la présence de mousses et volets d’aération dans le dos, ainsi que des bretelles réglables matelassées.
Les jours où vous n’avez pas besoin de rechargez – ou si vous souhaitez voyager léger (le sac avec batterie pèse 3,2 kg) -, vous pouvez tout aussi bien enlever le dispositif de charge (en quelques secondes, à l’aide de boutons pressions) et vous en servir comme d’un sac classique. Certes, l’intérêt devient limité mais lors d’un séjour, cela vous évite d’emporter un deuxième sac avec vous juste pour aller faire quelques courses.
Et l’autonomie dans tout ça ? Vous pouvez installer une ou deux batterie-s amovible-s (au lithium-ion) de 75, 96 ou 111 wh, soit une capacité totale de 20 000 à 60 000 mAh selon vos besoins. Pour prolonger la durée de vie des batteries, le système se met en veille automatiquement au bout de 10 secondes si aucun n’appareil n’y est branché. Les batteries se rechargent de 3 façons : sur secteur, sur prise allume-cigare ou enfin grâce au panneau solaire pliable de chez Otonohm.
Otonohm Sun Charge : l’énergie solaire à portée de main
Ce panneau solaire SUN CHARGE 20W est plutôt bien conçu, il dispose d’œillets et mousquetons à chaque coin pour l’accrocher à un sac à dos, un vélo ou sur le rebord de votre fenêtre. Il est léger (480g) car il ne dispose pas de batterie et compact (16 x 30 cm, une fois plié). De plus, sa conception et les matériaux choisis en font un produit résistant à l’eau et aux chocs. Facile à utiliser, il fonctionne automatiquement et vous permet de recharger simultanément deux appareils via ses ports USB (2A) ainsi qu’une batterie pour le sac à dos OTONOHM TRAVEL CHARGE abordé juste avant.
Evidemment la question que tout le monde se pose, là encore : et les performances dans tout ça ? Combien de temps faut-il pour recharger mon smartphone ? D’après la fiche technique, le temps annoncé par Otonohm pour une charge complète d’un smartphone est de 30 à 45 minutes. Un délai sûrement optimiste, à prendre avec des pincettes. En effet, le temps de charge d’un smartphone (ou autre appareil) est variable : en fonction de la capacité de la batterie de l’appareil lui-même (en mAh), de l’orientation du panneau par rapport au soleil et des conditions météorologiques. Notons au passage qu’il fonctionne même par temps couvert – dans une moindre mesure – grâce aux cellules photovoltaïques SunPower sélectionnées pour leur « ultra haute qualité » et leur excellent rendement mais évidemment, plus les conditions d’ensoleillement seront optimales, plus vous rechargerez rapidement vos appareils.
Nous avons alors mesuré – à l’aide d’un compteur d’énergie universel – la performance du panneau solaire sur une dizaine de charge en variant les appareils entre Powerbanks, et smartphones. En moyenne, abstraction faite des conditions météorologiques, nous arrivons à capter 500 à 600 mAh/h d’énergie solaire avec ce Sun Charge 20W, ce qui correspond à une charge complète d’un smartphone « classique » en 4 heures environ, et 5 heures pour les phablettes et autres modèles haut de gamme comme les Samsung Galaxy S8 ou notre HTC U11 de 3 000 mAh, ce qui reste tout à fait raisonnable.
Si je devais donner un conseil aux acheteurs de ce panneau solaire Otonohm, ce serait de compléter votre équipement avec une bonne Powerbank QuickCharge 3.0 que vous laisseriez en permanence sur le panneau (la journée), et qui rechargerait ensuite votre smartphone (la nuit). Certes, les puristes me diront qu’on perdrait alors 10% d’énergie (en chaleur) en passant par cet accessoire intermédiaire mais c’est, ni plus ni moins, déjà le cas avec les batteries d’appoints chargées sur secteur, et au moins, ça permet d’utiliser son smartphone normalement, sans à avoir un câble en permanence dessus. L’autre avantage de fonctionner ainsi, c’est aussi d’assurer au smartphone une charge homogène sur toute la durée (indépendante de la météo), et de reporter l’éventuel risque de surchauffe (5 heures en plein soleil) sur une Powerbank à 20€ plutôt que sur un smartphone.
CONCLUSION
Depuis sa création, la startup française n’a pas chômé. Installée au cœur de l’écosystème de la FrenchTech à Euratechnologies (Lille), l’équipe s’est étoffée, tout comme la famille de produits dont l’objectif est de proposer toute une gamme de solutions d’énergie innovantes. Otonohm a continué à développer des batteries toujours plus performantes tout en baissant le prix du sac. D’autant plus que jusqu’au 20 février 2018, l’ensemble de la boutique est soldée à -25%, ce qui permet de bénéficier du sac à dos seul à 112€ (comptez 149 habituellement), auquel vous rajouterez la ou les batteries de votre choix, entre 59 et 104 € selon la capacité (80 à 140 € hors période de soldes). Le panneau solaire est quant à lui vendu 80€ dans la version que nous avons testée (20W), il existe aussi en 10W pour une cinquantaine d’euros.
BONUS – Le compteur d’énergie
Enfin, pour ceux que ça intéresse, le compteur d’énergie universel est vendu 28 € et permet de visualiser en temps réel l’énergie que produit ou consomme un appareil électrique. C’est grâce à cela que j’ai réussi à trouver où s’envolaient systématiquement mes 3 premiers pourcents de charge… Pour la petite histoire, il faut savoir que les derniers pourcents sont les plus difficiles (et les plus longs) à charger et les fabricants de smartphones – qui courent après le délai de rechargement le plus court possible – mettent une jauge 100% à 90mAh de la pleine charge ; aussi, si vous débranchez directement votre smartphone dès l’apparition du voyant vert, ne vous étonnez pas qu’il perde 3% très rapidement, laissez le 15 ou 20 minutes supplémentaires et le tour est joué.
Bonjour aux lecteurs de ce commentaire. Je suis séduit par cet outil, et par cette notion de « digital nomade », que je découvre dans cet article.
J’aimerais entrer en contact avec son concepteur : Christophe Piquemal. Je développe un dispositif qui facilite et sécurise la pratique du roller. Le dispositif en question la rend accessible aux non initiés et la transforme en une véritable alternative de déplacement doux et un nouvel outil d’intermodalité urbaine ou sur de longs périples. J’envisage de faire Nantes, Saint Jacques de Compostelle par la voie cycliste en 1 mois à roller, ainsi équipé.
Je pars du même principe que celui qui a présidé à la conception du sac otohom : faire en sorte que l’appareil replié, le système de recharge, ainsi que les rollers soient le plus légers possible et tiennent repliés, dans un format valise cabine.
(Au passage bravo a celui qui a trouvé l’appellation Otohom. Je ne sais pas si c’est le fruit d’une tempête de crâne ou ou d’une géniale intuition mais c’est très expressif ).
L’association de nos deux approches renforcerait le volet « nomade » de l’expression « digital nomade » décrit dans cet article.
J’espère que son auteur, un lecteur, ou autre, sauront nous mettre en relation.
Vous pouvez me contacter via LinkedIn.
Bien cordialement
Joseph Crestin